Ce mois-ci, le jazz est à l’honneur avec le groupe Unsquare qui s’est prêté au jeu des questions/réponses pour nous faire découvrir leur projet. Une mise en avant pour vous donner envie d’aller les voir sur scène à Reims le 23 juillet prochain au quartier des halles du Boulingrin.
Comment s’est formé Unsquare ? Grâce à une jam session ?
Christophe : Unsquare s’est formé d’abord par amitié et affinités musicales. Notre pianiste Jean Christian Le Coz animait une jam session à Epernay et nous a demandé de l’accompagner. Le plaisir de jouer ensemble s’est imposé dès les premières notes et l’équilibre du groupe s’est trouvé spontanément. C’est en partageant nos influences et nos préoccupations musicales du moment que nous avons décidé de prolonger l’aventure et de partager nos univers musicaux. Après quelques mois de répétitions, le projet se concrétisa et le groupe Unsquare était né.
C’est un projet assez traditionnel, même s’il appartient au jazz moderne, et ce n’est pas le propos ici de chercher des nouvelles pistes d’expérimentations, des nouvelles couleurs. Quels sont justement les ambitions artistiques de la formation ?
C. : Effectivement la formule piano-basse-batterie-sax est très souvent utilisé dans le jazz. C’est une formation complète qui permet beaucoup de choses tant au niveau de l’arrangement qu’au niveau de l’improvisation et des échanges entre les musiciens. Notre musique est le fruit d’un travail de composition et d’arrangements dans le but de faire émerger une identité qui nous est propre. Notre souhait est de concilier le passé avec la tradition du jazz, le présent avec le langage du jazz moderne et l’avenir avec l’évolution de nos recherches. Chacun utilise ses compétences pour faire avancer le groupe dans le but de partager nos émotions avec le public dans les meilleures conditions qui soient.
Quels sont les derniers projets qui vous ont marqués et/ou influencés ?
C. : Parmi les artistes qui orientent le groupe dans ses explorations, il y a Kenny Werner et son album Lawn Chair Society pour sa créativité, l’album de Wayne Shorter Beyond the sound barrier pour la qualité de l’interplay, The Bad Plus pour son concept esthétique, Yellow Jacket, Herbie Hancock, Charlie Haden…Il y a aussi des artistes européens comme Jacky Terrasson, Yaron Herman, Andrew McCormack, Pierre de Bethmann et bien d’autres.Et enfin, hors de la sphère jazzistiques ou musicales, Massada, Magma, David Bowie, Jacques Higelin, Charlelie Couture, Radiohead, Michel Tournier, C215…
Le réseau du jazz en Champagne-Ardenne semble assez développé. Est-ce que c’est un constat que vous partagez pour défendre Unsquare ?
C. : Si nous jouons cet été à Reims c’est bien grâce à ce réseau donc la réponse est positive. Il existe plusieurs associations, plusieurs festivals, des jam sessions ainsi que des cursus d’enseignement.Nos objectifs ne sont pas seulement régionaux mais aussi nationaux. La mise en réseau avec des associations d’autres régions permettrait des échanges réguliers. Mais il manque encore une réelle salle dédiée au jazz, un club, où des artistes locaux et nationaux pourraient se produire régulièrement. Les initiatives dans ce sens ont malheureusement périclité (Le Kraft notamment). Nous ne pouvons que souhaiter qu’un tel lieu dédié au jazz fasse son apparition.