L’objectif de notre “Fiche Métier” est de mieux faire connaître les membres du réseau ainsi que leur fonction et leurs activités. C’est à Rémi Sabran que nous avons posé quelques questions ce-mois ci en tant que nouveau directeur d’Arts Vivants 52 à Chaumont.
Prénom / Nom : Rémi Sabran
Âge : 39 ans
Structure : Arts Vivants 52
Activité : Directeur d’Arts Vivants 52 (opérateur culturel du Département de la Haute-Marne qui intervient dans les domaines de la musique, de la danse et du
théâtre).
Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
Rémi : Après des études en IUP Métiers des Arts et de la Culture à l’université de Nîmes, j’ai passé 5 ans au Théâtre Le Cadran de Briançon, dans les Hautes-Alpes. J’étais alors « relations publiques » : je présentais les spectacles, j’allais dans les classes, je prenais part à la communication et, bien sûr, j’accueillais les artistes et le public les soirs de spectacle. C’était une période très formatrice, c’est là que j’ai notamment développé mon goût pour le jazz grâce à l’accueil de concerts. J’ai ensuite rejoint l’équipe d’Act’art 77, l’association culturelle départementale de Seine-et-Marne, en Ile-de-France où j’ai passé près de douze ans. Nous proposions un dispositif de décentralisation de spectacles en rural qui s’appelait « Scènes Rurales ». Je participais à la programmation en allant voir beaucoup de spectacles en région parisienne, a Avignon … et je m’occupais de la mise en œuvre de ses soirées avec les équipes des petites communes. Je m’occupais aussi en parallèle de la coordination départementale du dispositif « Collège au Cinéma » pour lequel j’ai fait partie de la commission nationale de choix des films au Centre National de la Cinématographie. Après l’arrêt des « Scènes Rurales », nous avons mis en place des résidences d’action culturelle en milieu rural pour que les habitants rencontrent des artistes et s’essayent à une pratique culturelle. Le principe de se réunir sur un territoire avec des acteurs et d’imaginer des projets est vraiment passionnant et oblige à avoir une vision globale d’un territoire, de tout prendre en compte. Depuis septembre 2019, je dirige Arts Vivants 52 et j’en suis très heureux. En plus d’une super équipe, je suis dans une structure où je peux continuer ce travail de territoire sur un réseau professionnel que je connais bien et qui me correspond.
En quoi consiste ton activité ?
R : Arts Vivants 52 fait partie du réseau des associations culturelles départementales. C’est une chance pour le Département d’en avoir une. Tous n’ont pas fait ce choix, mais cela se justifie particulièrement en Haute-Marne ou le territoire est dense, rural et parfois éloigné des pôles culturels.
Diriger une association culturelle départementale implique d’abord une bonne connaissance du territoire, je fais donc le tour des structures culturelles et/ou associatives du département et il y en a beaucoup, que ce soit dans le domaine musical, en danse ou en théâtre. C’est un département dynamique au point de vue associatif.
Arts Vivants 52 a pour objectif d’accompagner des projets, de favoriser la pratique artistique, qu’elle soit en amateur ou professionnelle. Nous organisons des temps de formation pour les professeurs comme pour les musiciens, danseurs ou acteurs. Nous proposons des projets dans les écoles et collèges du territoire. Nous pouvons aussi accompagner et conseiller les groupes dans leur stratégie de développement. Tous les projets que nous menons
sont coconstruits et font l’objet d’une réflexion partagée avec les partenaires et le territoire.
Nous avons aussi la mission de programmation artistique du château du Grand-Jardin à Joinville, magnifique château Renaissance qui appartient au Département.
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Avec qui es-tu en relation ?
R : Les professionnels du secteur culturel dans le Département, les conservatoires, écoles de musique, harmonies, ensembles vocaux, groupes de musique… Je dois aussi représenter l’association auprès de nos tutelles et
partenaires en Région (Région Grand Est, DRAC…)
Quelles difficultés as-tu (pu déjà) identifié ?
Il y a un manque d’espaces de répétition ou de jeu adaptés à la pratique. Il y a aussi une vraie difficulté pour les structures qui enseignent la musique et qui voient rarement revenir les jeunes une fois partis pour leurs études, il y a souvent un « trou » dans les âges en matière de pratique musicale et artistique au sens large. C’est aussi pour
cette raison aussi qu’il y a assez peu de groupes ou d’artistes professionnels basés réellement dans le Département. Je constate aussi que la région Grand Est est très vaste, on se sent parfois éloignés de nos tutelles, de nos partenaires et de leurs sièges.
Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ton travail ?
R : Être toujours à la recherche de sens dans chacun des projets que nous menons et prendre en compte un territoire, ses réalités, ses acteurs, cela reste passionnant pour moi. Travailler toujours en partenariat et jamais
seul devient vite une richesse. C’est un travail qui me permettra bientôt d’avoir une bonne vision d’ensemble de ce département.
As-tu déjà des perspectives d’évolution ?
R : Les seules perspectives que je peux nourrir sont pour la structure : garantir sa pérennité alors même qu’Arts Vivants 52 est la dernière association culturelle départementale de tout le Grand Est. Le Château du Grand Jardin est un lieu d’un grand potentiel, si on parvient à construire un budget solide, nous pourrons avoir l’ambition d’en faire un pôle culturel important du Grand Est.
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