Pour mieux connaître le secteur et ses multiples activités, nous avons choisi de mettre en lumière chaque mois un métier ou une fonction des musiques actuelles. Ce mois-ci, nous avons rencontré Damien Dongois, régisseur Technique au de l’association du Chien à Plumes.
Prénom / Nom : Damien Dongois
Age : 26 ans
Structure : Association Chien à Plumes
Fonction : Régisseur Technique / Régisseur Général
Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
Damien : J’ai eu beaucoup de petits boulots sans rapport avec la profession et j’ai une formation de technicien en électronique. Je pratique la musique depuis le collège et joue dans des groupes depuis le lycée, période durant laquelle, et même ensuite, j’ai été un grand « consommateur » de concerts, festivals et pièces de théâtre en tout genre, toujours curieux et très attiré par la technique. Un jour avec un des groupes dans lequel j’officie nous avons eut l’occasion de fouler les planches de La Niche. Après ça j’ai intégré l’association du Chien à Plumes comme bénévole puis on m’a proposé de devenir responsable de poste au camping du festival et ensuite la même année j’ai déposé une candidature spontanée et je suis désormais employé depuis octobre 2013.
Quel est ton rôle au sein de La Niche et quels sont tes liens avec les autres métiers ?
D. : J’ai tout d’abord été embauché pour gérer la maintenance du parc matériel, assister les techniciens pendant les concerts et diffuser affiches et flyers pour La Niche et le festival, tout en restant responsable du camping du festival. Puis, chemin faisant, et étant de nature très autonome et désireux d’évoluer au sein de l’association, on m’a vite proposé de gérer la régie technique et la régie générale des concerts à La Niche et parfois l’accueil son ou lumière, en plus de ce que je faisais déjà. J’ai bien sûr accepté avec joie.
Es-tu en contact avec du public ?
D. : Oui, bien entendu. C’est pour lui que l’on travaille, pour lui permettre un accès à la culture en générale, aux musiques actuelles en particulier. Je suis en salle à chaque concert, toujours prêt à partager avec le public et à écouter toutes les critiques, quand je ne suis pas occupé à la technique ou à la gestion de soucis annexes… J’avoue qu’il m’arrive aussi de m’éclipser dans les loges des artistes si j’en ai l’occasion !
Quelles difficultés as tu identifié dans le cadre des tes fonctions ?
D. : Il faut savoir s’adapter à beaucoup de situations différentes et le faire très vite. Les journées sont chronométrées et on ne peut pas se permettre de se laisser dépasser. La clef, c’est l’anticipation. Absolument tout doit être réglé bien à l’avance avec un consensuel entre artistes, techniciens, régisseurs etc… Cela demande de la rigueur mais quand on est passionné c’est loin d’être insurmontable et l’expérience, qui se fait aux fil des difficultés rencontrées, permet un peu plus à chaque concert d’éviter des erreurs. Malgré le fait que je suis très jeune dans le métier je sens que l’expérience est primordiale. J’apprends à chaque date et j’ai encore à apprendre.
Qu’est ce que tu apprécies le plus dans ton travail au quotidien ?
D. : Même si la méthodologie pour la préparation des concerts, les opérations techniques sont sensiblement toujours les mêmes (il faudrait une étude pour savoir combien de kilomètres de câble enroule un technicien en un an !), il n’y a aucune redondance dans ce métier ! Les demandes techniques ne sont jamais les mêmes, il y en a autant que d’artistes. Et autant d’adaptations possibles qu’il y a de lieux qui eux aussi varient beaucoup. On rencontre énormément de personnes passionnées (bon, des emmerdeurs et des emmerdeuses aussi, il faut rester réaliste), c’est très enrichissant (même les emmerdeur(euse)s). Et qui ne peut pas avoir de plaisir à travailler pour le développement d’un art en général ? De toutes façon même si je dois passer trois jours d’affilés à coller sous la pluie je ne me plaindrais pas, cela me permet d’écouter des tonnes de disques dans la voiture.
Quelles sont tes perspectives d’évolutions ?
D. : Je compte faire une validation de mes acquis cette année afin d’obtenir un réel statut de régisseur du spectacle : c’est un gros objectif pour moi ! Et en parallèle, je souhaite multiplier les formations pour doper mon expérience.
Crédit : Christian Pitot