On continue l’exploration des métiers et des activités dans le secteur des musiques actuelles. Ce mois-ci, nous avons posé nos questions à Mathias Moreau qui officie en tant qu’écrivain et journaliste rock dans la sphère musciale régionale et nationale.
Prénom / Nom : Mathias Moreau
Age : 44 ans
Structure : publications chez Buchet-Chastel, Camion Blanc et Krakoen
Fonction / activité : écrivain (tout le temps) / journaliste (à mes heures perdues) / musicien (parfois)
Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
J’ai commencé à écrire tout jeune sans jamais envoyer mes manuscrits à qui que ce soit. J’ai deux romans dans un tiroir. Et puis, beaucoup plus tard, j’ai eu l’occasion de publier une nouvelle sur un groupe français que j’adore : les Dogs. Tout s’est enchainé ensuite. J’ai commencé une collaboration avec le prozine mythique Abus Dangereux (ça fait dix ans cette année) et j’ai régulièrement publié des nouvelles, une biographie et un livre d’entretiens autour du rock et de la philo, et dans un autre rayon un mémoire de Master 2 en sciences humaines et sociales.
En quoi consiste cette activité ?
Avant tout à dire des choses intéressantes et à promouvoir les groupes que j’aime. J’ai fait des dizaines d’interviews et de chroniques. Toutes l’étaient à propos de groupes dont j’aimais le travail. Ecrire pour descendre quelqu’un, il y a peu d’intérêt. A moins que l’on me le demande gentiment !
Avec qui es-tu en relation ?
Des musiciens internationaux et français, des graphistes, des photographes, des journalistes. Des personnes connues et d’autres moins ou pas du tout.
Quelles difficultés as-tu identifié ?
Le plus difficile est d’être publié, dans un magazine ou par une maison d’édition. Mais il faut y croire et ne jamais arrêter de créer et de frapper aux portes. Jamais. Il y a aussi l’égo surdimensionné de certains pontes qui finissent par te rendre aveugle tellement il est aveuglant…
Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ce travail ?
Le subjectivisme total et la liberté de création.
Quelles sont tes perspectives ?
Je vais publier un essai biographique à la fin de l’année sur un musicien américain de renom sur lequel il n’existe aucune littérature. Et j’ai deux autres projets en cours : un autour de groupes cultes en collaboration avec un graphiste extraordinaire de Dijon, et un autre projet littéraire avec un musicien français que tous les amateurs de rock connaissent.
J’ai également monté une structure associative d’édition, Editions Masters At Paradise, dans laquelle il y a deux collections : une autour du rock et l’autre autour de la pensée.