Les quatre de Den House (Matthieu Rondeau, Aliocha Lauwers, Kevin Espich, Odilon Horman) sont rémois mais cela ne s’entend pas. En ces temps de traçabilité à outrance c’en est presque inconvenant. Pourtant à vouloir à tout prix leur chercher des quartiers de noblesse…
Den House – A wander in a trance
Les quatre de Den House (Matthieu Rondeau, Aliocha Lauwers, Kevin Espich, Odilon Horman) sont rémois mais cela ne s’entend pas. En ces temps de traçabilité à outrance, c’en est presque inconvenant. Pourtant à vouloir à tout prix leur chercher des quartiers de noblesse, on peut bien y retrouver de royales ascendances. Les Beatles ne sont jamais bien loin de leurs mélodies léchées aux harmonies ciselées, bien servies par une production dense sans être envahissante. De « Hidden face » qui n’est pas sans rappeler les envolées effervescentes des Dandy Warhols à « Your eyes forever » où plane l’ombre de Syd Barrett, les Den House délivrent une pop classieuse toujours en équilibre, entre retenue et foisonnement. « A wander in a trance » est un album excellent, nourri d’influences on ne peut plus prestigieuses, mais proposant un son résolument inscrit dans son époque à l’instar d’autres représentants de la pop hexagonale comme Syd Matters, Hey Hey My My ou encore Elephanz. Un groupe à suivre, qui peut déjà s’enorgueillir d’une participation aux Francos et dont la vidéo « Moon drive » réalisée par Michaël Pirard et Pascale Schaer procède de la même qualité dans la recherche esthétique que les productions musicales du groupe.
Goran Betineri