Artificium est un collectif artistique qui œuvre dans les domaines de la musique, du chant et de la scène, soutenant des activités de création, de pratique et de transmission. Nous avons demandé à Elise Schmitt, intervenante voix-musique, en quoi son activité a été bouleversée par les conséquences de l’épidémie.
Quelles sont les conséquences pour ton activité des mesures prises pour lutter contre l’épidémie ?
Elise : Il y a pas mal de cours et de formation annulés, mais par chance, les grands projets pédagogiques de l’année étaient déjà soit passés ou sont prévus plus tard. Donc, pour l’instant, pour Artificium ça va financièrement. Après, il est difficile d’évaluer ce qui va pouvoir être reporté et maintenu à l’avenir. Évidemment c’est la même chose pour tous les projets artistiques et concerts.
Comment vis-tu cette mise à l’arrêt, complète ou partielle, de tes activités ? Est-ce que tu as pu adapter une partie de ton travail ?
E. : Pour les formations, on tente d’augmenter les séances par visioconférence, mais pour ce qui touche à la pratique musicale, il ne faut pas espérer grand chose. C’est surtout du conseil et du suivi pour les artistes qu’on accompagne déjà. Au niveau artistique par contre, je profite d’avoir un peu plus de temps pour travailler le clavier et libérer mon cerveau au niveau créatif ! Ce sont des processus lents qui demandent de la disponibilité. Cependant j’ai un petit gars de 5 ans à la maison donc ce n’est pas facile tous les jours.
Est-ce que tu dialogues avec d’autres coachs et formateurs dans la même situation ? Les réactions sont-elles globalement les mêmes ?
E. : Oui, on communique pas mal sur les mêmes problématiques. Je suis également au bureau de la Fneijma, où l’on voit bien que c’est extrêmement compliqué pour les centres de formations privés qui ont une activité régulière et hebdomadaire, et des équipes de permanents, contrairement à Artificium. Financièrement pour eux, c’est un énorme stress.
Quelle est la nature des échanges que tu as avec les artistes que tu accompagnes ?
E. : Pour l’instant, l’ambiance est plutôt détendue chez la majorité, avec des déceptions et des craintes légitimes sur le plan financier suite à l’annulation de projets ou de tournées. Mais on sent que, pour l’instant, chacun dépasse ses problématiques professionnelles et personnelles vu la situation générale, et tant que la santé est au rendez-vous.
Est-ce que tu as déjà pu identifier des mesures qui permettraient de limiter les dégâts de cette crise ?
E. : Aujourd’hui, les mesures pour Artificium, c’est vivre l’instant présent en s’occupant juste des tâches courantes, ne pas chercher à trop anticiper au risque de s’épuiser. Il y a trop d’incertitudes. Réussir à attendre sereinement, c’est déjà un très gros boulot ….
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