Vu l’état du monde en cette fin d’année 2020, il ne manquerait plus que ça : une attaque de zombies ! Je vous le confirme tout de suite : « March of the Dead » de Sleazyz réalise ce film d’horreur. Dans un paysage musical bouleversé cette année, Sleazyz marque les esprits en nous contant sa vision d’une fin du monde apocalyptique. Mais attendez. Avant d’en dire plus, une petite mise au point est quand même de mise pour les novices du metal : le grand genre qu’est le heavy metal est composé de multiples castes, avec autant de sous genres qu’il existe de dieux dans un système polythéiste… C’est donc de metal originel dont nous allons parler ici. Et pas des moindres ! Dès le premier morceau, l’aspect rythmique et mélodique des guitares nous rappelle les racines du genre : on est au plus près de ses débuts, comme au bon milieu des années 80, entre des groupes tels que Venom et Immortal. Autant dire : ça envoie ! Le groupe est également surprenant, car là où le style pèche bien souvent, c’est bien sur la qualité des voix. Or, Sleazyz déroge à cette règle et propose un chant clair, rythmé, qui rappelle celui d’Ozzy Osbourne dans Black Sabbath. Le quartet me donne alors une folle envie de secouer une longue crinière (que je n’ai pas) sur du Black Métal et du rock‘n’roll pur et dur ! Tout l’univers de l’album tourne autour du chaos et les samples de films d’horreur posent les ambiances avant le développement de chaque morceau. Are you ready Dear ? On retrouve au fil des titres des solos et des belles envolées musicales et dans cet ensemble cohérent je retiens tout particulièrement « Psycho Witch » qui est pour moi le climax d’un album simple et efficace. Du metal oui, mais aussi beaucoup de rock et une pointe de punk, comme un snuff movie ténébreux et enrichi de beaucoup de références… Une belle découverte donc, même pour les profanes, et la confirmation que le rock rocailleux à la Motörhead, tout comme l’esprit des Ramones, ne sont pas morts !
Dove MLEH