Troyes, ville de metal ? Avec un premier album solide paru il y a quelques semaines , le groupe Insolvency enfonce le clou d’une scène metal auboise déjà active depuis plusieurs années et qui commence à s’exporter. Et ce n’est que le début…
Le groupe existe depuis quelques années déjà, pouvez-vous nous parler de votre rencontre et de votre parcours ?
Le groupe a été formé en 2012 par Valentin et Jules, notre ancien guitariste. Mickael et Pierre sont arrivés très rapidement. Au départ, il a fallu apprendre à se connaitre, alors, après quelques soirées ensemble les liens se sont très vite créés ! En 2014, Bruno a remplacé Jules. On a d’abord discuté sur Facebook a la suite d’une annonce sur un site de musicien. Il était un très bon musicien, super sympathique et partageait nos ambitions, donc, on s’est très vite entendu.
Quelles sont les influences du projet ?
Musicalement nous sommes influencés par un grand nombre de style. On aime le metalcore comme principalement mais nous écoutons beaucoup de Death Mélodique, du Punk Rock, de la Pop ou encore du Deathcore. On ne se donne aucune limite musicalement et c’est ce qui a permis de créer notre propre univers.
Il y a une histoire derrière le nom de votre groupe ?
Nous mettons un point d’honneur à parler des choses qui nous touchent ou qui nous choquent. Le nom
représente un peu tout ça. Bien qu’on puisse traduire litéralement Insolvency par insolvable au sens financier, on préfère un côté plus psychologique où nous donnons un message de force face aux difficultés de la vie.
Votre premier album « Antagonism of the Soul » est sorti en début d’année. Comment avez-vous préparé cette étape importante pour un groupe ?
Quand on s’est lancé dans ce projet nous étions un peu perdus. Nous souhaitions développer le projet correctement, passer un cap et accéder à un niveau un peu plus professionnel. On a donc cherché à s’entourer de professionnels pour toutes les étapes de sortie : l’enregistrement, le mixage, la promo et la production de clip vidéo. Cela nous a pris 2 ans mais nous sommes fières du résultat !
Le 25 avril est sorti le clip du titre « Antagonism of the Soul ». Comment s’est passé la réalisation ?
Le clip est effectivement sorti le 25 avril dernier en exclusivité avec Metal Hammer UK (l’un des plus grand média mondial du Métal), on est vraiment content d’avoir pu avoir une telle entrée en matière ! Nous avons réalisé notre clip avec Igor Omodei. Il avait déjà produit nos deux premiers clips et au vu de son excellent travail cela a été comme une évidence de retravailler avec lui. Pour la conception, nous avions voulu mettre en image le message du texte qui représente les deux faces d’une personne. Nous avons donc fait appel à Savannah, une danseuse classique de Paris pour représenter la face de l’espoir et Camille Klein, une danseuse de la troupe de feu Los Dragomas, pour représenter le côté plus sombre. Pour le tournage du jeu de groupe, cela a été fait dans un plateau de tournage Parisien. Petite anecdote à propos de Camille qui a été super courageuse : ayant un timing très serré nous avons très peu dormis pendant deux jours et elle s’est retrouvée à tourner à 3h du matin dans une forêt situé à 20 min de Paris sous la pluie et le froid ! Mais nous sommes vraiment fières du résultat et pour le moment le clip est très bien accueillit !
Les groupes de metal à Troyes sont assez actifs. Vous sentez une certaine émulation entre vous ?
C’est vrai qu’il y a toujours eu une scène metal à Troyes. Je me souviens déjà des premiers shows que j’allais voir au bar Le Furious quand j’avais tout juste 14 ans. Ce qui est bien c’est que nous ne sentons pas de rivalité mais bien de l’entraide entre chacun. On n’hésite pas à se donner des conseils lorsqu’on le peut et on partage des scènes dès que nous le pouvons. On retrouve les mêmes personnes que ce soit pour des scènes hardcore ou metal
symphonique et cela fait vraiment plaisir car Troyes possède un public curieux ce qui permet aux groupes de pouvoir se faire une première expérience de la scène.