Peu importe le support, les artistes régionaux continuent de se faire entendre. A nous de les écouter ! Au sommaire : Ebene and The Soul Rockers, Cadavreski et Pat Beneth.
« Let’s go to
Soul rockers » Ebene and The Soul Rockers :
Il y a certain début d’année où les douze mois passés vous rappèlent
amèrement que vous avez perdu le goût à tout… Est-ce qu’un groupe de soul pourrait
prétendre me redonner le sourire ? Mes dernières expériences auditives
dans le genre ont été décevantes : de la musique recomposée au sampling,
créant une new soul hip-hopée pas désagréable mais bien loin des soul gospel meeting
des 60’s que j’affectionne. Penchons nous sur le projet « Let’s go Soul Rockers
» du groupe Ebene and The Soul Rockers. Tout d’abord, excusez moi, mais je déteste
les redondances des termes « Soul Rockers ». Les utiliser dans le titre et le
nom du groupe me dresse les poils. La nature étant bien faite, cette réaction
n’a pas eut une influence négative sur les poils de mes oreilles. Et c’est bien
la le point fort. Dès les premières secondes, ils vibrent sous des kicks de
batterie « cartonnés », des instruments sentant la moiteur d’un studio R&B à
la « Southtern Soul
».La voix de diva black Staxiènne est soutenur par des riffs de guitare, une
basse envoûtante et des breaks de batterie à la hauteur. Barbara Acklin
et Roberta Flack n’avaient qu’a bien se tenir ou faire mieux. Ebene and the
Soul Rockers met une claque, tant au style qu’au temps par son groove et sa
technique. Mention spéciale au deuxième morceau « Pollution » qui
serait la soundtrack parfaite d’un film de blacksploitation avec de grosses
américaines ! Entendez là des voitures bien sur même si c’est le genre de
morceaux qui moi me donne envie de faire l’amour direct à la star féminine
arborant une peau dorée sur l’affiche d’un film. Vous l’aurez bien compris, ce
projet est hors du temps, en rappelle un qui nous manque et est tout simplement
« Spiritual ». Un bel effort car trop de projet commerciaux à la « Motown » sortent en ce
moment. Reprendre et affronter le ghetto style du « Stax record », en 2014, me
redonne le sourire ! Merci.
Dove M.L.E.H
Facebook Ebene and The Soul Rockers
NOUVEAU !
Retrouvez en podcast le débat autour de cette chronique sur Radio Primitive – PODCAST
« Rapafacettes »
– Cadavreski
Cadavreski
est né à la fin de l’année 2010, de l’imaginaire de 5 jeunes musiciens troyens.
On pense d’emblée aux surréalistes avec un nom pareil, et on n’est pas loin
d’avoir raison. Jeux de mots, écriture déjantée, le groupe distille une bonne
humeur significative. Six titres électro où on se sent plus proche de la
chanson que du hip-hop par les thèmes abordés, et pas loin de l’univers coloré
et halluciné de Tekilatex. Un « Rapafacettes » donc entre la boule du
dance floor et le flow énervé de la musique urbaine qui n’enferme le groupe
dans aucune case. Si tout semble léger et sautillant dans cet EP, ne vous y
trompez pas, l’ironie est bien présente, chaque arrangement bien pesé et la
production musicale impeccable. On ne peut que regretter d’avoir à tendre l’oreille
pour goûter pleinement les textes qui sont malheureusement noyés dans la musique. Et ça gâche
un peu le plaisir, à deux doigts d’être exquis… Mais ne restons pas sur une
notre négative : « Votez pour vous » ou « Dimanche »,
pour n’en citer que deux, sont des titres fort bien écrit et très efficace
qu’il faudra voir en live pour les apprécier pleinement !
Cedric Barré
Facebook Cadavreski
« Saint Benoit » – Pat Beneth
Cela faisait quelques temps que l’on avait aperçu le nom Pat Beneth dans
l’agenda des concerts de la
région. Après un premier 4 titres sorti en 2009, les quatre
ardennais sortent « Saint Benoit » un premier album qui nous permet
de les découvrir. L’univers du premier morceau « jusqu’à toi »
me fait immédiatement penser à Jean Jacques Goldman, tant au niveau des
arrangements que de l’intention de la voix et la façon de poser les textes. Les
influences sont donc plutôt du côté du rock et de la variété des années 80 et
90, même si le son, de qualité, est un peu plus moderne. L’impression se
confirme avec le second morceau « A l’improviste » et ses accents
bluesy. Au niveau des textes, rien de nouveau et les thèmes abordés tourne autour
des classiques du genre : les femmes, le quotidien qui pèse… Plus le
disque avance et plus la similitude entre la façon de chanter de Benoit et
celle de Goldman est troublante. E tous les « classiques » du genre
son là, y compris le solo de guitare estampillé fin 80’s. C’est très loin
d’être original mais on sent que ce n’est pas ici le propos. Pat Beneth propose
un disque honnête qui, vous l’aurez compris, est à réserver aux amateurs de
chanson et de rock français d’une époque révolue. Les autres, vous pouvez
passer votre chemin…
Grogy
Facebook Pat Beneth