La Villa Ginette revient avec un troisième album intitulé ”30 millions d’amis”, dont la chanson lorgne plus que jamais vers le hip hop. Générosité et humour sont aussi de rigueur. Nous leur avons posé quelques questions sur ce nouvel opus plein de surprises.
Il n’y a pas vraiment eu de break du côté des concerts. Comment avez-vous conçu les titres de ce nouvel album ?
Rémi : C’est vrai qu’on a de la chance, la création d’un nouvel album ne nous a jusqu’ici jamais empêché de continuer les concerts. Les titres de ce nouvel opus ont été conçus au cours de ces 2 dernières années, un peu au fil de l’eau. On a commencé par enregistrer 4 titres début 2016 qu’on a sorti sur un EP en série limitée à 100 exemplaires en octobre 2016, puis la suite a été enregistrée dans la foulée à la maison et aux studios le Chalet à Reims.
Quelles sont les nouvelles influences qui sont venues enrichir votre création ?
R : Beaucoup d’artistes de rap français « indé » notamment dans l’écriture, je pense à Hippocampe Fou, la Canaille, Vincha, R-wan… entre autres. Mais je dois dire que nous sommes restés assez fidèles à nos « influences d’origine » comme Java ou les Svinkels par exemple – on s’est d’ailleurs permis de reprendre un texte des Svinkels (le Corbeau) sur ce nouvel opus. La Villa Ginette est à l’origine un groupe de chanson, et cette « patte » on la retrouve encore dans nos textes et nos concerts. La vraie différence de cet album par rapport aux deux précédents, c’est un virage hip hop complètement assumé aussi bien dans les prods que dans les textes.
Il y a des titres plus personnels, comme « Prof de maths ». Est-ce que votre façon de travailler et de composer a évolué avec ce troisième album ?
R : Pas spécialement. Peut-être dans l’écriture où on peut trouver des sujets un peu plus personnels, c’est vrai mais la manière dont nous travaillons ensemble reste assez similaire. J’amène des textes et parfois des idées de riffs, mélodies et/ou rythmiques et tout ça sert de matière première à un travail plus collectif autour de la conception des morceaux. On essaie de penser tout de suite « live ». Au final, on construit, on teste et on valide les morceaux tous ensemble.
Le milieu naturel de La Villa Ginette, c’est la scène. Quelles sont les nouveautés du live ?
R : Pas mal de nouveautés sur scène. Nous avons utilisé des sons sur l’album que nous voulions retrouver en concert donc plusieurs insruments ont fait leur apparition. Il y a désormais 3 claviers sur scène. Le batteur joue
désormais sur un pad en plus de sa batterie. Ça nous ouvre tout un tas de possibilités de sons supplémentaires. Il y a beaucoup moins de guitare acoustique. En somme, on peut dire qu’on essaie de respecter au maximum la
couleur musicale de l’album sur scène.
Après plusieurs années de parcours, est-ce que vous avez pu vous appuyer sur les liens que vous avez
tissé en région et ailleurs pour défendre « 30 millions d’amis » ?
R : Oui, nous avons eu la chance pour cet album d’être soutenu par plusieurs structures. Nous avons tout d’abord reçu un soutien financier de la SCPP pour la conception de cet album. Inouie Distribution se charge de la distribution physique et digitale l’album. Nous sommes accompagnés depuis peu par un tourneur, Yanna Prod qui se charge désormais du booking du groupe. Depuis sa sortie, nous avons également reçus plusieurs demandes de diffusion radio et de chroniques (blogs/magazines) donc c’est de bon augure pour la suite. Des dates
se profilent à l’horizon, on vous en dit plus tout bientôt…