Reims, capitale de la pop… Ce ne sont pas les Brothers qui vont nous contredire. Mais ici, pas d’electro et de beats synthétiques, le gang des frangins la joue à l’ancienne avec des guitares, des claviers vintage et même une vraie batterie ! Rencontre avec ces irréductibles gaulois.
Brothers, c’est vraiment une histoire de frangins ?
Thibault : Oui, dans le sens où on est littéralement frères Julien et moi. Nous sommes colocataires. Comme on passe le plus clair de notre temps ensemble, on avait aussi envie de partager la scène.
Vous avez un caractère moins compliqué que les frères Gallagher ? C’est différent de
travailler en famille ?
T. : Rien à voir avec les Gallagher, on est très fusionnels ! On va dans le même sens en général et il n’y a pas du tout de bataille d’ego. On prend tout ce qui est bon chez l’un ou chez l’autre pour faire fonctionner le projet et avancer ensemble.
On sent vraiment un amour du son naturel et des instruments vintage sur votre album. Je me
trompe ?
T. : Oui, on aime les vieux orgues des années 70, la batterie organique, les sons de guitare roots. Après, on n’est pas du tout contre l’electro, il n’est pas du tout impossible qu’il y ait des couleurs electro sur d’autres titres si on sent que c’est pertinent. C’est vrai qu’on se dirige naturellement vers les instrus organiques mais il n’est pas du tout exclu qu’on explore d’autres horizons sur un prochain album.
Certains arrangements de cet album sont assez riches avec des orchestrations ambitieuses. Est-ce un contre-pied volontaire aux productions de plus en plus minimalistes ?
T. : Non, ce n’est pas volontaire. On aime aussi quand c’est épuré. Par exemple, le morceau Berlya sur l’album est une prise live guitare-voix. Mais c’est vrai que l’on aime beaucoup les grandes orchestrations
cinématographiques et des compositeurs comme Hans Zimmer ou John Williams, et on voulait ajouter à notre pop une dimension sciemment grandiloquente et symphonique. Encore une fois, peut être que le second album aura une touche un peu différente, même si on reste très sensible à l’emphase ! Et puis, c’est surtout un plaisir de partager la scène avec nos deux trombones : Fish et Simon.
Que retenez-vous de votre passage au festival Cabaret Vert il y a quelques semaines ?
T. : On en garde un super souvenir, on a adoré jouer ensemble ! Il y avait une super énergie et j’ai même failli pleurer de joie à certains moments… Les retours qu’on a eu sont globalement très bons et tant mieux. Maintenant il faut travailler pour faire toujours mieux.