Dans le genre mélange improbable, le duo rémois IN se revendique à la fois de Trent Reznor et de Neil Young. Minot, j’eu moi-même pour animal de compagnie un délicieux bâtard nommé « Snoopy » issu du croisement hasardeux entre…
IN – HEADED WEST
Dans le genre mélange improbable, le duo rémois IN se revendique à la fois de Trent Reznor et de Neil Young. Minot, j’eu moi-même pour animal de compagnie un délicieux bâtard nommé « Snoopy » issu du croisement hasardeux entre un épagneul breton et un lévrier afghan. Le résultat était, disons, surprenant et pas très heureux d’un point de vue esthétique. En revanche Sébastien Graville et Julien Jacquin, experts en modifications musico-génétiques nous proposent avec leur EP « Headed west » un mix très réussi de pop, d’électro, de folk et autres avatars soniques. Les deux premiers titres, en commençant par Falling down, au son minimaliste qui n’est pas s’en rappeler les New-yorkaise d’ « Au revoir Simone » et Headed west aux accents qui évoquent la scène du Madchester des 90’s mettent doucement l’auditeur dans l’ambiance. La vidéo de ce deuxième morceau (réalisation Ashken) est d’ailleurs très réussie, sorte de road-movie musical que n’aurait pas renié Kraftwerk et leur « Autobahn ». La deuxième partie est plus pêchue avec Help au tempo enlevé dans la veine de l’electronic body music de KMFDM soutenu par un riff entêtant évoquant un Joy division qui aurait frayé avec Electric Six. Leaders apologize clôt cet opus sur des tonalités indus, et après cette montée en puissance, on se prend à regretter de ne pouvoir poursuivre l’écoute. A quand l’album ?
Goran Betineri