En cette période de rentrée, Julien Colinet répond aux questions de notre fiche métier pour nous présenter son rôle de chargé de mission action culturelle au sein de la MJC Calonne de Sedan.
Prénom / Nom : Julien COLINET
Age : 35 ans
Structure : MJC Calonne
Activité : Chargé de mission action culturelle
Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
Julien : Avant d’intégrer la MJC Calonne et d’y apprendre mon métier, j’étais déjà actif et bénévole au sein l’association Sapristi, dans l’organisation de concerts sur Sedan et le Douzy’k Festival depuis 2002. Une succession de rencontres, d’envies naissantes après avoir mis un pied dans la musique en tant que musicien au sein de quelques groupes (Kracooqas, Temple)… J’étais déjà très impliqué dans la vie du groupe : com°, booking… La découverte de ce milieu, les rencontres ont créé des vocations et je suis issu de « l’école » du bénévolat qui m’a tant apporté et « l’école » Sapristi!! en est un parfait exemple pour beaucoup de ses membres. Ça a joué un rôle très important dans mon parcours professionnel.
En quoi consiste cette activité ?
J : Au-delà des missions jeunesse et propres à celles d’une MJC, je suis chargé de la coordination, de l’organisation des concerts musiques actuelles, de l’accompagnement des artistes DSAR. L’activité majeure reste celle de la
direction d’un projet transformé en festival autour de la thématique des cultures urbaines. Urban Tracks avec tout au long de l’année des événements de type concert, battle danse hip-hop, Block Party etc… Des actions menées sur
Sedan et sur Charleville-Mézières depuis 2015. La partie moins visible reste celle de l’action culturelle avec la mise en place de rencontres, stages, ateliers avec les jeunes.
Avec qui es-tu en relation ?
J : Avec les professionnels du secteur musiques actuelles et du territoire (associations, structures de diffusion de concerts) mais aussi les tourneurs ou les élus. Sur Urban Tracks, je suis aussi particulièrement en relation avec les
jeunes et artistes porteurs de projets en association ou non dans le domaine de la danse, du rap, BMX, skate, street art graffiti…). Je travaille aussi en partenariat avec les centres sociaux et leurs animateurs secteur jeunes.
Quelles difficultés as-tu identifié ?
J : Sur un projet comme Urban Tracks, il y a des « difficultés » qui font que ce métier est intéressant grâce à ses missions très variées. Par exemple, il faut organiser un événement dans un lieu pas forcément adapté, imaginer des actions de qualité avec peu de moyens financiers. Le travail en partenariat peut s’avérer quelquefois difficile à mettre en place mais des collaborations peuvent s’avérer positives comme avec La Passerelle (CSC Dhôtel) pour les concerts et rap open mic. L’absence proprement dite d’un « réseau cultures urbaines » local et en région peut rendre difficile l’identification des projets, des acteurs et les contacts ; la non-structuration du secteur des cultures de rue, car il existe, il est riche, vaste, et varié mais très underground. C’est une réflexion que nous avons eu avec l’ensemble des acteurs de ce secteur dans la région notamment avec l’association Velours.
Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ce travail ?
J : La variété des missions ! J’aime passer de la programmation artistique (d’être en contact avec les tourneurs, les artistes, les assos) à la communication (web/réseaux sociaux, conception graphique) à la régie générale d’un événement (coordination avec les techniciens et bénévoles). Bien sûr, le plus gratifiant comme pour tous les professionnels du secteur culturel c’est de conduire un projet de A à Z, de voir les réactions du public à sa réalisation et constater l’implication des jeunes qui vous t’ont sollicité durant l’année et qui y participe en tant que bénévole ou artiste.
Quelles sont tes perspectives ?
J : L’objectif est encore de pérenniser certaines actions sur Sedan et Charleville-Mézières (nouveau territoire du projet) et de renforcer les partenariats ; de pouvoir poursuivre ce projet par la suite avec une personne qui aurait davantage d’ambitions pour soutenir les cultures urbaines en préservant la confiance des élus. Pour ma part, les cultures urbaines me branchent énormément même si l’organisation ou la communication de concerts musiques actuelles m’intéressent beaucoup.