L’Ame du Temple studio s’est toujours attaché à défendre les artistes locaux en facilitant l’accès au studio d’enregistrement et de répétition. Mais l’association a connu une montée en puissance depuis son déménagement en 2008 avec aujourd’hui le dispositif PALME -Promotion des Artistes Locaux et des Musiques Emergentes. Dans le cadre des portraits des adhérents, nous avons rencontré Yoan Angel, l’un des membres fondateurs.
Est-ce que tu peux nous retracer les grandes lignes de l’histoire de l’Ame du temple ?
Yoan : L’Ame du Temple existe depuis 2005 et fut créé à l’origine pour encadrer un collectif d’artistes, dont Arsa, Beru & Peppa, Ibrah, Stacey Jah, en leur mettant à disposition un studio d’enregistrement, une salle de répétition et une équipe de production basée auparavant dans le centre-ville de Troyes. Etant parmi les seuls à bénéficier de ce genre de structure associative à l’époque, nous avons rapidement décidé de la mettre à disposition d’autres groupes et de leurs proposer nos espaces et nos services sous forme de prestations. Suite à des problèmes de sécurité liés au bâtiment, nous avons été contraints de déménager en 2008 et d’entreprendre à nouveau de gros travaux d’aménagements sur le site que nous occupons actuellement, mais qui cette fois-ci bénéficie de deux fois plus d’espace. Nous avons donc réimplanté nos activités de base et nous développons de nouveaux projets sous forme de dispositif d’accompagnement destinés aux groupes locaux.
Comment se partage les activités du studio entre l’enregistrement, la répétition et l’accompagnement ?
Y. : Nous fonctionnons avec un planning annuel et ponctuel très chargé et répartissons la gestion des activités entre les deux salariés de la structure, les bénévoles et les stagiaires sur les différents espaces de travail des studios. Les services liés aux enregistrements et aux
répétitions ont lieu uniquement sur réservation, quant aux dispositifs d’accompagnement, ils sont accessibles exclusivement sur candidature selon leurs périodes de mise en place.
Comment est née l’idée du dispositif PALME et comment fonctionne-t-il ?
Y. : La motivation première autour de ce projet, sous forme de tremplin, était la volonté pour notre structure de proposer une compilation CD annuelle regroupant dix groupes du département, représentant ainsi une partie de la richesse musicale de notre territoire. Ensuite, l’idée est venue de les accompagner sur une période de six mois en leur proposant différents modules de formation à travers lesquels ils pourraient développer leur autonomie, leur technique et les outils de communication liés au développement de leurs projets. Enfin, comme il n’existe pas encore de dispositifs de ce type dans notre paysage culturel, il était important pour nous de participer au développement de celui-ci en proposant un projet raccord aves les besoins réels des groupes et complémentaire avec les autres tremplins actuels. PALME a lieu tous les ans et il est accessible sans limite d’âge ou de style musical. et récompense les lauréats après trois étapes de présélection, en leur offrant des sessions de masterclass, répétition, studio, résidence, un morceau sur la compilation ainsi qu’un concert en fin d’année.
Sur quels critères ont été sélectionnés les 10 premiers projets ?
Y. : Les critères de sélections se sont répartis sur 3 étapes. Tout d’abord, un dossier qui devait être dûment rempli avec des extraits sonores, une présentation générale et une lettre de motivation. Ensuite , il y a eu des auditions pour évaluer la justesse, la rythmique, la musicalité, la qualité sonore, l’énergie, l’interprétation et la présentation. Enfin, le jury a été attentif pour la sélection finale au potentiel, à la complémentarité, à l’intention, à l’originalité, la cohésion mais aussi au coup de cœur que peut provoquer un artiste.
Comment va être diffusée la compilation et dans quel but ?
Y. : Elle est déjà diffusée par les groupes eux-mêmes qui bénéficient de 50 CD chacun pour leurs besoins en démarchage ou en promotion et sera ensuite distribuée dans notre réseau culturel régional afin de mettre en valeur le potentiel artistique des projets présentés.
L’Ame du temple est adhérente du Polca depuis plusieurs années. Comment as-tu connu le Polca et
qu’est-ce qui t’a poussé à devenir adhérent ?
Y. : Nous connaissons le Polca depuis plusieurs années puisque nous le sollicitions à l’origine pour le dépôt de dossiers DSAR de certains de nos artistes, et sommes devenus adhérents dans le but d’intégrer une fédération régionale qui nous permet de rencontrer beaucoup d’acteurs culturels et d’apporter une reconnaissance plus large à notre structure. Ensuite, parce que l’idée même de rassemblement autour de projets culturels fait parti des fondements historiques et des valeurs de notre association. C’est la raison pour laquelle nous participons activement au développement des moyens alloués aux musiques actuelles au niveau local, départemental et régional.
Plus d’infos sur le PALME ici
Photo live : (C) Olivier Gobert – http://olivier-gobert.fr/