Sélectionné par les iNOUïS du Printemps de Bourges parmi les candidats de Champagne-Ardenne, nous avons voulu en savoir un peu plus sur cet artiste aubois à l’image de ses chansons : radieux et malin. Une plongée dans l’univers de Louis Piscine…
La dernière fois qu’on a parlé avec toi c’était quand tu faisais partie des Ratsinger. Que s’est-il passé depuis ?
Louis : On s’est séparé à cause de la drogue… Non je plaisante ! Chacun a choisi son chemin avec ou sans musique et je suis allé à Paris pour faire du Jazz et de la salsa Cubaine. C’est là que m’est venue l’idée de faire
mon projet solo.
Est-ce que le fait d’être désormais en solo a changé ta manière de travailler ?
L. : Oui clairement, composer en solo m’a permis de traduire pleinement les idées que j’avais en tête, d’avoir une vision globale, par-exemple d’avoir des accords et des mélodies qui ne font qu’un avec les arrangements et les paroles. Les décisions, je suis le seul à les prendre. Parfois dans un groupe, les avis divergent et ça peut casser à cause d’un manque d’unité. Cela ne m’intéresse pas, quand on fait de la musique, c’est pour la vie!
Louis c’est ton prénom, mais Piscine, ça te vient d’où ?
L. : Piscine je dirais que c’est d’abord un souvenir d’enfance, la famille réunie dans une maison le 15 Août, on joue ensemble avec les cousins, le soleil tape, tonton joue à la pétanque… Et c’est aussi une idylle qu’on croit à jamais éternelle, mais malheureusement le temps nous rattrape et la réalité aussi : il faut trouver un travail et être au service d’un système qu’on ne peut pas changer. Alors la Piscine c’est un rêve, une liberté où le temps n’existe plus. Qui n’aime pas la Piscine? (à part ceux qui ne savent pas nager…)
Il y a de la chanson et du rock, mais aussi d’autres influences dans ta musique. Peux-tu en dire plus ?
L. : À travers les concerts cubains, j’ai aimé voir de la buée sur les vitres, synonyme d’ambiance et de chaleur, donc j’ai rajouté cette touche caribéenne avec des sons de congas, de bongos. J’adore les beats électroniques, c’est très rythmique et entêtant, et il n’y a pas mieux que les années 80 pour représenter la piscine. Après la musique pour moi ne connait pas de frontières, c’est surtout un état d’esprit. Un Shaggy me fait autant kiffer qu’un Bashung.
Peux-tu nous parler de ton EP, toujours prévu pour le printemps ?
L. : Je prépare en ce moment même un EP 4 titres, réalisé par Katel sur son label À L’Aphélie, édité chez Artisan(s) Publishing et Because éditions. Cet EP parlera de vacances, de farniente, de joie, de fête, à travers cet univers, j’en profite pour m’opposer au travail forcé et aliéné, qui pour moi supprime toute forme d’humanité, de liberté, tout ça grâce au rock. L’amour, les femmes ont aussi leur place dans mon répertoire.
Crédits photo : Fred Aufray
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