En 2013, le chiffre d’affaires de la musique enregistrée a augmenté. Une première depuis plus de 10 ans ! Mais les rémois du label BeCoq n’avait pas attendu cette nouvelle pour créer leur label en janvier de la même année. Et puis, est-ce que cela les concerne vraiment ? Ce qui les anime est bien trop souvent ce qui fait défaut au « music business » : passion, partage et découverte. Simon Coquelet répond à nos questions.
Comment est né le projet du label BeCoq ?
Simon : Depuis plusieurs années, je rêvais de pouvoir produire de la musique, mais sans vraiment le concrétiser. Puis un jour, mon frère m’appelle, aucun label ne veut sortir leur premier album. Il me demande alors si ça m’intéresse de me lancer dans ce projet avec lui. De là, le label BeCoq est né et depuis les projets affluent, un vrai bonheur.
En cette période de mutation de l’industrie du disque, on a du vous dire souvent que c’était un pari un peu fou, non ?
S. : C’est un pari fou pour celui qui veut être rentable ou qui pense en vivre. Nous, on ne s’est même pas posé cette question, on s’est juste dit, tiens on va sortir un album et si on a de l’argent pour en faire un deuxième alors on le sortira. Ce n’est pas une source de revenu pour nous, mais juste du plaisir!
En quoi consiste concrètement le travail d’un label indépendant ?
S. : Nous sommes (mon frère et moi), tous les deux bénévoles dans cette structure, avec d’autres bénévoles qui viennent nous épauler (pour faire de la communication, vendre des CD…). On gère donc la partie production (sauf enregistrement et mixage) du CD. Dès qu’un groupe nous plait et qu’il est partant, on fait appel à un plasticien pour réaliser la pochette (les groupes nous font confiance) puis notre infographiste Jean-Pascal Retel finalise le visuel avant d’envoyer le tout au pressage. Derrière, il y a un gros travail de communication et de visibilité des groupes que l’on soutient.
Comment se fait le choix des artistes avec lesquels vous travaillez ?
S. : Ce choix se fait à la suite d’une rencontre, d’un échange, ou d’une ambiance particulière en live qui nous a scotché. Le partage est vraiment le maître mot de ce label.
Comment as-tu connu le Polca et qu’est-ce qui t’a poussé à devenir adhérent ?
S. : Par Jean-Charles du Kiosque à la Cartonnerie. Au tout début, on ne savait pas par où commencer, il nous a orienté vers le Polca. On a tout de suite adhéré, l’occasion pour nous d’être soutenus, de participer à des rencontres et d’avoir une bonne visibilité en Champagne-Ardenne.