Inconnu il y a encore quelques mois, le BB Gang avance vite et fort avec déjà un beau palmarès de scène, les Bars en Trans à Rennes et le Printemps de Bourges en tête. Ils sont également à l’affiche du Boom Bap Festival. Un parcours logique puisque ces trois beaux gosses font souffler un vent de fraîcheur sur le hip hop régional !
P.E, tu es l’un des chanteurs du groupe de hip-hop BB Gang. D’où vient ce nom ?
P.E : BB Gang en réalité, ça vient de B.E.S parce qu’à la base on s’appelait comme ça. Ca voulait dire Black Ecrivain Society.
Est-ce que tu peux nous retracer un peu l’histoire de BB Gang ?
P.E : BB Gang, c’est trois cousins. A la base on rappait juste comme ça, pour délirer. C’est essentiellement L.A et moi, et Pheezy nous a rejoint après, c’est comme ça que ça s’est lancé. On a commencé dans des maisons de quartier, à faire des sons pour nous même et un jour on a décidé d’en mettre un sur Youtube, et ça a plutôt bien marché.
Il y a à peu près combien de temps que vous avez commencé ?
P.E : L.A et moi, on a commencé à écrire à 12-13 ans. Pheezy, plutôt vers 15-16 ans. Notre groupe à trois s’est vraiment lancé il y a 4 ans.
Qu’est-ce qui vous inspire dans le hip-hop ? Quelles sont vos références ?
P.E : Essentiellement ce qui se fait aux Etats-Unis, actuellement mais aussi avant. On écoutait et on écoute encore B.I.G, Jay-Z, Tupac. Aujourd’hui on se tourne plus vers les jeunes, Wiz Khalifa, Asap Rocky, Kendrick Lamar. Mais au final, si on parle de flow, le rap est le même qu’avant.
On sent une envie de renouveler la scène hip-hop. Comment comptez-vous faire ?
P.E : En fait au début tu ne peux pas directement arriver avec ton style à toi. Tu es un peu obligé de faire ce qui est en vogue pour qu’on mette la lumière sur toi. Mais petit à petit, on impose de plus en plus notre « truc », une ambiance plutôt américaine avec des paroles qui parfois peuvent paraître légères mais dans lesquelles il y a souvent beaucoup de fond.
Justement, quels sont les thèmes que vous abordez dans vos textes ?
P.E : On aborde beaucoup la vie d’un jeune normal. Parfois on parle de jeunes qui cherchent du taf, de jeunes qui veulent faire la fête, de jeunes qui ne trouvent pas le moyen de s’épanouir par rapport au cadre dans lequel ils ont grandi. On parle parfois d’amour aussi. Enfin, on parle un peu de tout.
Vous pensez quoi des histoires de clash dans le rap français, vous êtes pour ou contre ?
P.E : Ca dépend jusqu’où ça va, en fait. On est pour tant que c’est bonne ambiance. Mais quand ça commence
à déraper en agressions, bagarres… je pense que ça ternit l’image du rap.
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