Créant la surprise avec leurs nouveaux titres aux frontières de la pop, de l’electro et de la trap music, Judy fait partie des groupes à suivre, de ceux qui tentent de faire bouger les lignes. Et les amateurs de nouveautés ne s’y sont pas trompés puisque le groupe était à l’affiche du Cabaret Vert alors que les médias nationaux commencent à les citer ! Rencontre avec le trio rémois.
Vous avez joué il y a quelques jours au Cabaret Vert, est-ce que ce concert a été un moment important pour vous ? Comment l’avez-vous vécu ?
Charlie : C’était génial ! Le Cabaret vert était un évènement que nous attendions et préparions depuis plusieurs semaines déjà. Nous étions donc prêts le jour J. C’était un concert important car cela faisait longtemps que nous n’avions pas joué dans la région, il était temps de présenter ce qu’est le JUDY de 2016. Nous avons bien joué ce jour là et la foule était au rendez-vous, malgré la grande chaleur !
On vous connait depuis 2013 dans la région, malgré tout, pourriez-vous brièvement rappeler votre parcours ?
C. : Nous nous sommes rencontrés en 2012 avec Léo après le split de son ancien groupe, ils recherchaient un chanteur pour reformer autre chose. J’ai naturellement pris le lead de ce nouveau projet et la formation a évolué au fil du temps jusqu’à former un trio, intégré par Jérôme l’an dernier.
Comment s’est fait le virage musical que vous avez opéré ?
C. : Cela s’est fait naturellement après la sortie du premier EP. J’avais besoin d’aller vers autre chose, de me libérer un peu des contraintes d’une formation acoustique (batterie / basse / guitare). J’ai donc composé différemment, avec mes synthés et mon ordinateur…de manière plus personnelle du coup, plus libre et plus sincère. De là a été amenée une nouvelle esthétique. Mon ami Slowglide y a également contribué quand nous avons travaillé sur la production d’un morceau, cela m’a ouvert de nouvelles portes et fait découvrir de nouvelles textures sonores. Aujourd’hui c’est toujours JUDY, donc on ne parle pas d’un changement de style mais d’une évolution.
Comment avez-vous travaillé sur la production des nouveaux titres ?
C. : Le premier titre « Oupos » a été produit en collaboration avec Slowglide, qui a amené sa touche et son avis dans le choix des sons. J’ai ensuite produit le reste de l’EP chez moi avec mon matériel et mon ordinateur. Jérôme et Léo me donnent leur avis régulièrement, cela m’aide à savoir si je pars dans la bonne direction. Jérôme m’est aussi d’une grande aide sur le mix des morceaux : on écoute ensemble et on affine. Pour finir, j’amène les morceaux à Kevin Espich (Le Chalet Studios) au moment du mastering et on fait une dernière écoute ensemble, en rajoutant ou enlevant des petites choses si besoin.
Vous avez été lauréats DSAR 2013/2015 et vous êtes maintenant suivis par la Cartonnerie. Qu’est ce que ces accompagnements vous ont apportés dans votre manière de mener le projet ?
C. : Ces accompagnements nous permettent de bénéficier d’un soutien financier indéniable pour le développement du projet. L’enregistrement du premier EP a pu être financé grâce au DSAR par exemple. L’aide de la Cartonnerie nous permet de travailler le live sur une vraie scène, de profiter de ses studios de répétitions et de financer un peu de promo, ce qui est très important pour nous. On profite également d’une aide immatérielle avec tout le réseau et l’influence dont dispose la Carto, qui peut faire découvrir JUDY aux professionnels de la musique sur le terrain.
Après ces deux EP qui ont été remarqués par la presse nationale (Les Inrocks Labs et Tsugi), vous pensez déjà à l’album ?
C. : Oui évidemment ! Nous allons déjà faire parler du projet et tourner au maximum avec cet EP afin d’accéder à une notoriété plus nationale. Ensuite on pourra envisager sérieusement une sortie d’album.
Crédit photos – Mohé