Pour mieux connaître le secteur et ses multiples activités, nous avons choisi de mettre en lumière chaque mois un métier ou une fonction des musiques actuelles. En cette période de festival, nous avons choisi de vous faire découvrir le métier de chargé(e) de production avec l’interview d’Angélique Legrand qui travaille pour le festival Musiques d’ici et d’ailleurs à Châlons-en-Champagne.
Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
Musicienne depuis mon enfance et plus particulièrement clarinettiste, je décide après des études de droit et après avoir travaillé en tant qu’artiste de cirque, de reprendre des études de musicologie. J’ai atteint le niveau Licence, puis j’ai suivi une formation de « chargée de production et de diffusion dans le spectacle vivant » mise en place par le Greta des arts appliqués de Paris dépendant de l’école Boulle. Par ailleurs, j’ai travaillé en même temps comme professeur de clarinette et chef d’orchestre dans deux écoles de musiques de la Marne. Enfin, depuis 4 ans en tant que chargée de production, je travaille au sein de l’association Musiques sur la Ville, organisatrice du festival Musiques d’Ici et d’Ailleurs.
Quel est ton rôle au sein du Festival des Musiques d’Ici
et d’Ailleurs et quels sont tes liens avec les autres métiers ?
Je travaille en collaboration avec le directeur et programmateur du festival. Je suis en charge de l’accueil des artistes, de l’élaboration
des outils budgétaires et de la gestion contractuelle. Musiques sur la Ville
est une petite structure, ce qui me permet de pouvoir toucher et approcher différents corps de métier comme la communication, la comptabilité, la diffusion… Pendant le festival, je m’occupe tout à la fois de l’accueil des artistes, de la gestion administrative et du suivi du budget. Par ailleurs, je suis en contact avec les techniciens, les partenaires, les différentes communes qui accueillent des concerts, la presse….
Es-tu en contact avec le public ?
Un festival est organisé pour qui ? Pour le PUBLIC, alors oui forcément je suis en contact avec le public. Un public touristique, un public local, un public fidèle, un public averti, un public professionnel… Les concerts ont lieu sur les places publiques, dans les quartiers, dans les communes environnantes, ce qui me permet de rencontrer des spectateurs d’horizons différents ; le fait que les concerts se déroulent en plein air facilite également la discussion.
Quelles difficultés as-tu identifié dans le cadre de tes fonctions ?
La difficulté pour moi a été de considérer mon activité professionnelle comme un métier et non comme une partie de moi, une passion, afin de pouvoir faire la part des choses entre ma vie privée et ma vie professionnelle et de ne pas être trop affectée par les aléas du festival.
Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ton travail au quotidien ?
J’adore quand le festival commence, être dans le jus, le speed, que la pression monte, les derniers préparatifs, l’arrivée du public, l’attente, aller chercher les artistes dans la loge pour les prévenir du début du concert, les premières notes de musique, les applaudissements, le bruit des verres pour fêter la fin du concert, la place vide, et le calme.
Quelles ont tes perspectives d’évolution ?
Peut-être un jour créer et organiser mon propre concept de festival.