Pour mieux connaître le secteur et ses multiples activités, nous avons choisi de mettre en lumière chaque mois un métier ou une fonction des musiques actuelles. Ce mois-ci, nous avons rencontré Maxime Nominé qui enseigne plusieurs instruments à l’École de musiques actuelles de Louvemont.
Prénom / Nom : Max Nominé
Age : 36 ans
Structure : École de musiques actuelles de Louvemont
Fonction : Professeur de musique
Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
Maxime Nominé : J’ai commencé à enseigner la guitare dans les écoles de musique de Pompey et Houdemont en Meurthe et Moselle en 2001, progressivement j’ai mis en place des ateliers rock pour faire jouer les guitaristes, bassistes et batteurs ensemble. Dans les dix années qui ont suivi, en plus des cours et ateliers rock, j’ai animé divers ateliers de percussions dans des écoles primaires, collèges et lycées de l’agglomération de Nancy. Depuis 2002, je gère un atelier dans un centre pénitentiaire. Actuellement, j’enseigne la guitare, la basse et la batterie au sein de l’école de musiques actuelles de Louvemont que j’ai fondé en 2013. En parallèle des cours, j’ai toujours joué dans divers groupes: Raymond Court Toujours (rock paillard), Boneyard Moan (blues), Paddy’s Milestone (trad irlandais), batucada del Mundo (percus samba), Phazm (Metal), Youss’n the Wizz (Reggae salsa)… Divers projets dans divers styles avec lesquels j’ai pas mal tourné et enregistré des albums. Ces deux aspects de la vie de musicien me semblent vraiment complémentaires : l’expérience acquise en tournée, en studio, en phase d’écriture m’a beaucoup apporté dans ma façon d’enseigner.
Quel est ton rôle au sein de l’École de musiques actuelles de Louvemont et quels sont tes liens avec les autres métiers ?
M. : Mon rôle au sein de l’école de musique est d’enseigner la guitare, la basse et la batterie dans un registre rock, blues, funk, reggae, metal, punk… et surtout d’apprendre aux élèves à jouer en groupe. A l’heure actuelle les liens avec les autres métiers sont assez restreints étant donné que je suis le seul prof dans cette structure. Mais à terme, le but est d’embaucher d’autres professeurs et je m’occuperais alors de la coordination pédagogique. Plus largement, il y’a pas mal d’échanges avec des professeurs d’autres structures au sujet de la pédagogie; et avec des
structures comme le Polca et Arts vivants 52.
Es-tu en contact avec du public ?
M. : Clairement oui, enseigner sans élèves c’est étrange… Plus sérieusement, bien-sûr je travaille avec mes élèves toute la semaine, et à l’occasion des concerts que l’école organise je rencontre aussi pas mal de monde; l’école étant en zone rurale, chaque concert attire vraiment du monde.
Quelles difficultés as-tu identifié dans le cadre de tes fonctions ?
M. : Il faut savoir s’adapter au profil et aux attentes de chaque élève, rien n’est jamais acquis, aucun cours ne se ressemble. Il est important de toujours se remettre en question. Mais la difficulté principale pour moi est plus d’ordre administratif avec la recherche de subventions pour l’association, la saisie des dossiers… Ça c’est vraiment galère!
Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ton travail au quotidien ?
M. : Au risque de me répéter, c’est le contact avec les élèves, la remise en question, le défi quotidien de satisfaire les élèves… Voir les élèves sortir de cours avec un sourire jusqu’aux oreilles c’est le top! La découverte de groupes ou d’artistes aussi, je demande aux élèves de m’apporter ce qu’ils écoutent pour le déchiffrer en cours, du coup
je découvre plein de trucs et c’est cool !
Quelles sont tes perspectives d’évolutions ?
M. : Je suis vraiment épanoui dans mon travail et avoir pu créer ma propre école est carrément gratifiant ! Mais comme évoqué précédemment, le but est de pouvoir embaucher d’autres professeurs dans la structure et composer ainsi une équipe pédagogique homogène et dynamique.