Niché en haut du village de Lafauche, dans les vestiges de l’ancienne Forteresse, le festival Caph’ARTS’Naüm mélange jazz, musiques du monde et théâtre de rue depuis déjà 5 ans. Pourtant, lancer ce festival était un pari osé ! Retour sur l’histoire du projet avec Arnaud en charge du festival haut-marnais.
Le concept du festival était au départ de mélanger jazz,
musiques du monde et théâtre de rue. La formule a-t-elle évolué ?
Arnaud: L’idée de base du Caph’ARTS’Naüm était de populariser le jazz et les musiques du Monde sur notre territoire rural. Pour atteindre cet objectif, nous avons décidé d’ouvrir à d’autres formes d’arts et notamment les arts de rue afin de toucher un public plus large. Bien que ce concept soit toujours d’actualité, la formule a bien évolué depuis la première édition. Nous avons, par exemple, développé des entresorts, ces petites formes très prisées
de notre public, mis en place une scénographie adéquate sur le lieu de la manifestation sans oublier le gros travail
de nos équipes restauration et buvette qui s’activent à ne proposer que des produits issus de notre territoire.
C’est déjà la 5ème édition ! Vous avez prévu quelque chose de spécial pour cette année ?
A. : Non, rien de spécial n’est prévu pour cette édition ! Nous voulons imposer le Caph’ARTS’Naüm dans la durée et sur le territoire. Nous nous sommes donc efforcés à garder nos points forts et améliorer nos points faibles. Nous accueillerons donc sur 2 jours des ateliers pour les enfants, un manège à propulsion parental, des scénographes, une fanfare, des spectacles en caravane, 6 compagnies et 5 groupes. Un vrai Caph’ARTS’Naüm dans notre château fort ! Après, connaissant l’équipe, il est fort possible que des choses se mettent en place aux derniers moments lors de l’installation du festival.
Pourquoi avoir choisi le château de Lafauche pour accueillir le Caph’ARTS’Naüm ?
A: C’est en découvrant le château de Lafauche que nous nous sommes lancés dans l’aventure du Caph’ARTS’Naüm. Le château offre tout ce que l’on cherchait pour notre festival, des vieilles pierres, des arbres, des esplanades naturelles, … un cadre idéal et magnifique. Finalement, c’est lui la star du Caph’ARTS’Naüm. On a
juste eu envie de le mettre en valeur…
Comment avez-vous sélectionné les artistes qui seront présent le 24 et 25 aout ?
A. : Dans notre association, peu de personnes habitent encore en Haute-Marne. Nous sommes tous issus de ce territoire mais vivons tous dans d’autres départements à travers la France. Nous avons des « espions » aux quatres coins de l’Hexagone. Nous cherchions à accueillir la compagnie Une de plus depuis la première édition et finalement, on y arrive après 5 années d’échange. On a découvert le clown argentin Ale Risorio l’an passé à Niort et on a adoré ! Côté musique, Altin Gün a mis le feu au Transmusicales de Rennes cette année. On suit Sweet Back depuis dix ans. Ce trio angevin porté par Khâm de Lo’jo et Raggy de Zenzile est juste génial mais peu connu. On est très heureux de les accueillir tout comme DuOuD de nos copains Meddhi Habbab et Smadj qui après 8 ans d’absence ont décidé de se reformer. Plus que des stars, on recherche des artistes qui correspondent à nos valeurs.
Six ans, c’est l’occasion de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. Quels sont les moments marquants du festival ?
A: A chaque édition, son temps fort :
– La découverte des Frères chrysanthèmes lors de la première édition.
– Yom faisant le bœuf et jouant avec la fanfare lors de la deuxième édition
– Le concert monumental des Violons Barbares lors de la troisième édition
– Anthony Joseph envoyant des vidéos à sa famille en Angleterre l’an passé.
Comment avez-vous connu le Polca et comment avez-vous travaillé avec le réseau ?
A. : C’est l’association Arts Vivants 52 qui nous a fait connaître et adhérer au Polca. On trouve intéressant de travailler en réseau. Nous essayons de mener des actions communes et espérons que les travaux du SOLIMA permettront d’aboutir à des résultats… (plus d’infos sur le SOLIMA en Haute-Marne içi)